Depuis les temps anciens le terme de Sabbat désigne une assemblée nocturne de sorcières qui donne lieu à des pratiques et cérémonies païennes, des danses, des banquets, et toutes sortes de débordements, voire même des orgies... La chasse aux sorcières menée par l'Inquisition de l'église catholique a pris soin de déformer la réalité pour imputer aux sorcières des actes qui terrifiaient les populations (meurtres d'enfants, débauches de toutes sortes, orgies) et les liaient à Satan, créant ainsi le personnage mythique de la "méchante sorcière" tel qu'on le retrouve dans les contes et encore aujourd'hui dans les livres pour enfants. Pitoyable démarche qui n'a à mes yeux qu'un seul mérite, celui de nous protéger des regards malveillants portés sur nos pratiques en nous assurant qu'aucun intrus ne viendra déranger nos célébrations.
Car le Sabbat ce n'est pas cela. Traditionnellement nous nous réunissons dans la nature, dans une clairière ou une lande à proximité d'un lieu sacré qui symbolise notre engagement envers les forces de l'univers (dolmen, arbre séculaire, cairn, carrefour, sommet d'une colline...). Nous créons un cercle de pierre dans lequel nous célébrons nos rituels, dansons et festoyons jusqu'à l'aube. Lorsque nous ne pouvons pas le faire dans la nature nous célébrons le Sabbat chez nous, seules ou à plusieurs, pour certaines au sein d'un coven, mais le déroulement est sensiblement le même.
La pratique de la sorcellerie est liée au rythme naturel de croissance de l'univers et nous célébrons huit fêtes à des dates charnières de l'année. Chaque saison compte deux Sabbats, le premier marque son début, le deuxième son apogée. Ces huit sabbats nous permettent de nous lier au cycle solaire naturel de la Terre et nous les représentons sur la Roue de l'Année. Un Sabbat donne lieu à des réjouissances dont les règles sont ancestrales : pendant la journée nous cuisinons, décorons notre maison, dressons la table selon une thématique liée à la saison qui débute ou se termine. La nuit venue nous méditons, nous invoquons nos guides ou nos déités (selon nos pratiques qui sont très diversifiées) nous pratiquons la magie, nous festoyons dans la solitude ou en bonne compagnie selon nos souhaits et les circonstances. Cependant la pratique des rituels liés au Sabbat ne peut avoir lieu en présence de non initiés.
En sus des huit fêtes solaires (Sabbats) nous célébrons les Esbats qui sont les treize pleines lunes de l'année (voir archives : La Lune). leurs dates sont changeantes puisqu'elles obéissent au calendrier solaire. Marquer les Esbats en nous réunissant, en pratiquant la magie ou en débutant certains rituels nous permet de communier avec le rythme lunaire qui fait partie du cercle naturel des saisons tout autant que celui du soleil. Les nuits de pleine lune sont favorables à la plupart des rituels, elles appuient nos intentions et permettent de régler les problèmes rencontrés au cours du mois écoulé. Nous pouvons également profiter des influx bénéfiques de la nuit précédant la Pleine Lune et de celle qui la suit pour des rituels plus élaborés.
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